Immersion dans les Caraïbes du Costa Rica : entre nature et authenticité
Exploration authentique : plongée au cœur de la nature des Caraïbes costaricaines
En bref : Découvrir les Caraïbes du Costa Rica : plages, culture et biodiversité uniques. De Puerto Limón à Puerto Viejo, une fusion enivrante de musique, cuisine et paysages tropicaux. Parcs nationaux comme Cahuita et Tortuguero offrent des explorations fascinantes de la faune et flore, ainsi que des sports nautiques de renommée mondiale.
A la recherche d'une destination qui combine nature luxuriante, aventure et repos ? Bienvenue au paradis de la biodiversité, entre plages et forêt tropicale. La côte caribéenne s'étend du Nicaragua jusqu’au Panama. La province se divise en deux districts, le nord et le sud, Puerto Limón étant la capitale des Caraïbes et la limite entre ces deux parties. Limón nord va des canaux de Tortuguero au Nicaragua. Le sud, quant à lui, est la côte de Talamanca. Il y a des parcs nationaux partout, c’est la marque de fabrique du Costa Rica.
Les Caraïbes Nord
Le nord du Costa Rica, frontalier avec le Nicaragua, est une zone riche en biodiversité. Elle concentre parmi les plus beaux parcs et réserves naturelles du pays. Les rivières et canaux caractérisent cette zone. Son climat reste humide, la pluie peut venir quand elle veut toute l’année (pas de saison sèche). Ça reste une région tropicale. Les déplacements dans cette zone se font presque exclusivement en bateau et peu d’endroits sont accessibles en voiture (même 4X4).
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Tortuguero
C’est un village situé au nord de la côte caribéenne uniquement accessible par voie maritime, fluviale ou aérienne. Tortuguero, « là où pondent les tortues », également surnommé la « petite Amazonie du Costa Rica » pour sa végétation impressionnante qui borde le réseau de canaux et de lagunes du parc national de Tortuguero.
Celui-ci peut se faire à pied sur les sentiers qu’il propose, mais ce n’est pas son intérêt majeur. C’est le tour en bateau qui est plébiscité par les voyageurs du Réseau Solidaire ToutCostaRica dans leurs carnets de voyage (encore mieux quand c’est un moteur électrique, ou à rames, car silencieux) avec guide (obligatoire) sur les canaux pour pouvoir observer les animaux. Y aller tôt le matin est la meilleure chose à faire. Le départ à 6 h est parfait pour voir les animaux sortir manger après leur nuit.

Tortuguero comporte plus de 35 km de plages mais la baignade y est fortement déconseillée pour des raisons de sécurité. C’est ici que depuis des centaines d’années les tortues viennent pondre. On peut y observer la tortue luth et la tortue verte. Des tours nocturnes accompagnés d’un guide sont proposés pour voir ce beau spectacle émouvant de ponte des tortues la nuit.
Le village était historiquement consommateur de viande de tortue, ils sont désormais tous à 100 % pour la conservation de ces animaux. Sur place, tout est organisé pour minimiser l’impact sur les tortues, tout en permettant au plus grand monde d’assister aux pontes.
Ces dernières ont lieu de juillet jusqu'à fin septembre.
Pour un cours d’histoire sur place, voir le propriétaire de l’Iguana Verde au nord du village permet de récolter plein d'infos. C’est une des familles d’origine. Passionnant !
Le refuge national de vie sauvage de Barra del Colorado
Cette zone est connue pour son climat chaud et humide. C’est un écosystème unique plein de vie végétale et animale. Situé à une trentaine de kilomètres de Tortuguero, ce refuge couvre plus de 50 kilomètres de lagunes et de rivières. Les déplacements se font en canoë ou en kayak.
L'exubérante vie sauvage et végétale du refuge sont essentielles pour attirer les écotouristes de la zone. Les passionnés d’oiseaux pourront apprécier la grande quantité d’oiseaux migrateurs et espèces d’oiseaux aquatiques tout comme les animaux et reptiles qui ont fait de cette zone leur résidence. Cette zone est bien connue pour la pêche sportive de classe mondiale qui attire les pêcheurs de la zone depuis des décennies. La pêche est la principale source de revenus pour la population locale. Plusieurs guides locaux offrent leurs services pour trouver la zone de pêche parfaite.
C’est un des rares endroits où il est possible de voir le manati des Indes occidentales en voie de disparition tout comme des caïmans, crocodiles, différentes espèces de singes, toucans, perroquets et beaucoup de reptiles uniques. En résumé, c’est un paradis pour les amateurs d’animaux qui recherchent le calme.
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Barra del Parismina
C’est un village isolé accessible lui aussi par voie nautique ou aérienne. Le nom du village Parismina a évolué à partir d’une fascinante légende locale. L'histoire du village aurait commencé avec une femme enceinte qui, lors de son voyage le long de la côte Caraïbes, se serait arrêtée là pour accoucher. Son partenaire lui aurait dit : « Ici vous vous arrêtez, Mina », et c'est ainsi que la légende de Mina a donné naissance au village de Parismina. Il est coutume là-bas que les locaux ouvrent volontairement leurs maisons aux visiteurs. C’est un refuge idéal pour les pêcheurs sportifs. Un tour en bateau offre l’accès à des cabanes de pêche de haute gamme près des meilleurs lieux de pêche.
Situé entre Tortuguero et Limón, un de ses secrets est la lagune de natation de Barrita au sud des plages locales qui offre des eaux rafraîchissantes et un lieu idyllique pour faire un pique-nique.
Étant totalement isolé, Parismina a développé sa propre culture et ses traditions qui combinent l'histoire et la langue du Costa Rica avec un dialecte unique et une nourriture aux influences caribéennes. En intégrant les traditions des Caraïbes dans la vie quotidienne, les 600 habitants de Parismina sont devenus une culture unique et dynamique avec de multiples racines et traditions ethniques.
Une des principales fonctions de Parismina est la conservation des espèces locales protégées comme la tortue lora, la tortue luth (baula) et les tortues marines vertes.
Les Caraïbes Sud
Toute cette région a été isolée du reste du pays jusqu’à l’arrivée de la ligne de chemin de fer qui reliait Limón à Hone Creek près de Puerto Viejo. Les plantations de bananes et la construction du chemin de fer ont vu la colonisation de Puerto Viejo de Talamanca se développer au début du XXe siècle. Ensuite, l’activité agricole et la pêche ont maintenu le développement jusqu’à ce que, un siècle plus tard, la rumeur d’un environnement touristique spectaculaire se soit répandue.
C’est une étape farniente, mais pas que, il reste possible de découvrir une culture unique et un mélange particulier de peuples.
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Cahuita, la perle des Caraïbes

Le village de Cahuita est un petit village tranquille aux couleurs vives qui attire pour sa tranquillité. L’ambiance afro-caribéenne y règne. Ses plages de sable noir (dont la bien nommée « Playa Negra ») font partie des plus relaxantes et exotiques de la province de Limón. Sans parler de ses plages de sable blanc. Il y en aura pour tous les goûts. Avec des eaux chaudes et tranquilles, ce paradis est idéal pour les voyageurs qui cherchent un lieu dans une communauté de plages pittoresques. Le climat tropical de la région est constant toute l’année même si les pluies sont possibles à chaque moment.
Le parc national de Cahuita est riche en biodiversité et en faune. Il est ouvert de 6 h à 17 h et l’entrée nord du parc est sur donation, pas de tarif fixe. Il s’étend sur 55 000 hectares d’ambiances marines protégées et d’écosystèmes terrestres et offre 600 hectares de récifs coralliens. Beaucoup d’activités y sont proposées comme la randonnée, la plongée normale et en apnée, la natation ainsi que le canoë.
Au large de la côte, il est possible d'y apercevoir deux sites de naufrage faciles à explorer lors d’une aventure dans les profondeurs. Attention, toujours avec un professionnel !
Il est courant de voir des paresseux et des singes gambader et manger dans les arbres.
C’est également un site de nidification essentiel pour les tortues luth. Différentes espèces utilisent également les plages de Cahuita pour pondre leurs œufs.
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Puerto Viejo

C’est la « grande » ville du coin !
De nombreux restaurants pour tester la nourriture locale et plusieurs bars s'y trouvent, avec une ambiance très lounge où la musique calypso, reggae ou même de la musique locale se font entendre. Il est possible de louer des vélos et de longer les plages pour faire une petite balade bien sympathique.
La réserve indigène des Bribri est un lieu intéressant à découvrir, situé à 20 minutes de Puerto Viejo. Ils proposent différents tours sur le thème du chocolat qu’ils considèrent comme une plante sacrée, beaucoup utilisée lors de rituels et pour ses vertues médicinales.
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Manzanillo
Situé dans le merveilleux refuge de vie sauvage de Gandoca-Manzanillo, ce petit village de pêcheurs est la dernière ville au sud de Puerto Viejo. Voyage au bout du monde assuré, c’est comme être dans la dernière présence humaine avant de s’enfoncer dans l’inconnu. C’est une zone assez tranquille : un bar reggae pour boire un coup et c’est tout.
L’attraction principale c’est le parc de Gandoca au sud, zone humide qui permet de croiser des animaux. Y faire une petite balade en kayak est une option. Il est aussi possible de le faire à pied, mais attention aux chaussures…
Comme sur tout le reste de la côte Caraïbes, de nombreuses plages de sable fin entourées de palmiers font partie intégrante du décor.
Le nom de cette zone vient d’un vieil arbre de camomille qui se trouvait dans le centre de la ville dans les années 1940. Il est possible de manger, soi-disant, les meilleurs fruits de mer du pays avec une grande variété de poissons, crabes, crevettes et langoustes.
Pour les activités, il est envisageable d’observer les dauphins, il y a 3 espèces qui vivent dans les eaux autour de Manzanillo. C’est aussi l’endroit parfait pour faire du snorkeling.
Pour les fans de randonnée, il est faisable de marcher jusqu’à Monkey Point ou Punta Mona et voir quelques espèces de singes natifs du Costa Rica dans leur environnement naturel.
Pour aller plus loin
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Puerto Limón
C’est le chef-lieu de la province de Limón (original, n’est-ce pas ?) et le plus important port du pays. La ville n’a aucun intérêt touristique, sauf si intérêt particulier pour les conteneurs commerciaux et leur histoire.En parlant d’histoire, ce serait Christophe Colomb qui y aurait débarqué en 1507 lors de son exploration du Nouveau Monde. Le port costaricien a été fondé bien plus tard en 1870, il était utilisé principalement pour exporter des fruits comme la banane. La majorité des habitants parlent espagnol, anglais et patois.
La ville a été frappée par de nombreux tremblements de terre au fil des années, ce qui a donné aux bâtiments un aspect légèrement délabré, bien que beaucoup disent que cela n'a fait qu'ajouter à l'héritage de la ville.
L'événement le plus important est le Jour des Cultures qui est un carnaval qui se célèbre tous les ans le Jour de la Race.
Tout proche, il y a le parc Vargas, mais le mieux reste de continuer jusqu’à Cahuita et de profiter des Caraïbes là-bas.
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Gastronomie
La richesse de la gastronomie de cette région, c’est le grand mélange des cultures, très particulières à la région. Les descendants africains, venus pour construire le chemin de fer, mais aussi les Jamaïcains et le parler anglophone (le patois local est basé sur l’anglais). Place à un fabuleux mélange qui donne une cuisine à base de poisson, lait de coco, tomate et oignons. Miam !
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Yorkin et Bribri

La tribu indigène Yorkin est située au coeur du territoire indigène Bribri. Ce peuple vit au bord de la rivière. L’accès à cette communauté se fait depuis Bambú sur les rives de la rivière Sixaola. Un voyage de 2 heures en « cayuco » (bateau traditionnel indigène) remontant la rivière Yorkin qui commence dans la colline Kapekicha sur le côté panaméen du parc international La Amistad qui marque la frontière naturelle entre le Costa Rica et le Panama. Ils vivent principalement de la culture du cacao et des bananes plantain.
A l’origine, un groupe de femmes Estibrawpa, « personnes artisanales » en Bribri, qui avec différentes organisations ont décidé de monter une auberge dans le style indigène. Il est donc possible de découvrir leur mode de vie, leurs habitudes et les légendes qu’ils racontent. C'est une manière d'en apprendre plus sur leurs ancêtres et leur vision du monde. Il est envisageable d'y passer la nuit, mais si le maniement de la langue de Don Quichotte n’est pas au rendez-vous, prévoir un guide francophone.
Ils montreront entre autre la fabrication de pièces avec les matières qu’ils trouvent dans la jungle luxuriante, tir à l’arc, ainsi que l’utilisation des plantes médicinales. Et le plus intéressant : comment ils ont réussi à adapter leur culture au monde moderne sans diluer leurs coutumes. Tout cela en pleine nature.