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La langue du Costa Rica : l'espagnol à la manière tica

En bref : L'espagnol est la langue officielle du Costa Rica depuis la colonisation. Bien sûr, les Ticos et les Ticas ont leurs propres expressions, leurs propres mots et leur propre accent mais 90% de la population parle espagnol. Quelques langues indigènes subsistent et grâce au tourisme, la majorité des costariciens parlent également anglais, pas de soucis pour se faire comprendre.

La langue la plus parlée : l'espagnol


  • Ses origines


Amenée par Christophe Colomb lors de sa découverte du pays en 1502 puis, surtout, par la colonisation qui a suivi, l’espagnol est la langue officielle du Costa Rica. Avant cela, le pays était plutôt polyglotte, les
langues  d’usage étaient les dialectes locaux que chaque ethnie pratiquait comme langue maternelle commune. Ensuite, la langue de Cervantes s’est implantée presque partout comme langue officielle, excepté sur la côte caraïbes où l’anglais dominait pour la majorité des habitants. Ceux-ci venaient principalement de Jamaïque pour travailler dans les plantations de bananes et ont gardé leur culture, leurs usages et leur langue (l’anglais) pendant de nombreuses années.
Aujourd’hui, 90 % de la population parle l’espagnol comme langue officielle et beaucoup ont appris des langues étrangères comme l’anglais ou le français pour pouvoir parler avec les touristes venant du monde entier.

Il reste encore quelques ethnies dans le pays qui ont gardé leurs dialectes et leurs coutumes. Cependant, avec l’évolution du tourisme, l’enseignement linguistique moderne est devenu obligatoire dans les écoles secondaires pour que les jeunes puissent devenir bilingues ou trilingues et qu’ils sachent comprendre et communiquer plus facilement avec les touristes étrangers venus passer leurs vacances au Costa Rica

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  • Les différences avec le castillan


En arrivant au
Costa Rica, vous verrez que la langue parlée est un peu différente du genre de castillan que l’on a l’habitude d’écouter en Espagne. La prononciation et l’articulation changent et le vocabulaire utilisé est différent, plus familier. Ils ont leur propre lexique comme dans toute l’Amérique latine. Les Ticos parlent avec un petit accent proche de l’anglais. Ils ont gardé la langue parlée et l'élocution de l’époque, qu’ils appellent le « pachuco ». Sans vouloir rentrer dans un cours de langue, ils utilisent principalement le vouvoiement en parlant de « Usted » et emploient beaucoup de mots typiques comme « pura vida », « mae », « de ahí », « bueno », qu’ils insèrent dans la conversation à toutes les sauces. Ces mots sont beaucoup moins utilisés en castillan, du moins, pas de la même façon. Débutants ou confirmés, n’hésitez pas à prendre un petit dictionnaire avec vous, c’est toujours pratique.

Fait amusant 
Les costariciens sont surnommés Ticos et Ticas pour leur manie de toujours ajouter "-ico" à la fin des mots : un cafecico, un ratico, mi amorcico... quand dans les autres pays d'amérique latine, ils utiliseront le suffixe "-ito".

L'anglais, deuxième langue utilisée pour le tourisme et parlée partout


L’anglais est la
première langue étrangère utilisée au Costa Rica. Elle s’utilise évidemment énormément pour le tourisme. Des dérivés de la langue anglaise sont apparus sur la côte Caraïbe avec la venue de travailleurs de Jamaïque. Les habitants parlent le dialecte « criollo limonense » qui est un patois créole de Puerto Limón, une sorte d'anglais patois mélangé à des mots espagnols. Le tourisme est, quant à lui, majoritairement nord-américain. Beaucoup de Nord-Américains viennent passer l’hiver ici au chaud pour éviter la neige et le froid extrême. C’est une des raisons pour laquelles il n’est pas obligatoire d’avoir un niveau avancé en espagnol pour pouvoir venir en vacances au Costa Rica. Beaucoup de Ticos sont ainsi devenus polyglottes et ont pris des cours de langues dans le but soit de partir vivre aux Etats-Unis ou au Canada, soit de se dédier au tourisme. Il est très commun de se faire aborder en anglais par les locaux quand ils voient que l’on vient d’ailleurs. Les Ticos adorent pouvoir parler en anglais pour faciliter la communication.

Cela dit, il est aussi très facile de faire son voyage autour d’un séjour linguistique pour débutants. Beaucoup d’auberges ou hôtels proposent des cours intensifs d’espagnol, pour adultes ou enfants. 

Pays multiculturel avec 5 langues autochtones


Au
Costa Rica, plusieurs dialectes indigènes sont encore parlés et utilisés comme langues maternelles. Ils font tous partie du même langage avec les mêmes origines, la famille « chibcha ». Malheureusement, beaucoup de dialectes indigènes se sont perdus au fil du temps. Ces dialectes se parlent surtout dans les petits villages indigènes isolés des Caraïbes Sud, du Pacifique Sud et dans la cordillère de Talamanca. On compte environ 64 000 indigènes, soit l’équivalent de 1,7 % de la population au Costa Rica. Ils essaient tous de garder leurs coutumes et mœurs même s’ils sont en voie de disparition face aux grosses multinationales qui veulent racheter leurs terres pour une bouchée de pain. 

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Le « bribri » est le dialecte le plus répandu au Costa Rica. 40 % de cette population ne parle pas l’espagnol, la langue officielle du pays, ce qui ne facilite pas la communication avec le reste du pays. Le bribri est une langue tonale qui repose sur 3 tons, le ton haut, le ton descendant et le ton bas. Chaque ton donne un sens différent aux mots, tout se base sur la prononciation. Les Bribri sont une des ethnies les plus connues au Costa Rica et il est tout à fait possible d’aller les voir pour connaître leurs mœurs, coutumes et, qui sait, se mettre à l’apprentissage de leur langue.

Le « cabécar » est un des dialectes parlés dans le Pacifique Sud, dans la chaîne de montagnes de Talamanca. C’est une langue autochtone très proche du bribri. Il existe deux dialectes cabécar différents, un genre parlé dans le sud et un autre parlé dans le nord du pays. Les Cabécar vivent isolés dans les montagnes, ce qui leur permet de conserver leur culture, leur langue ou encore leurs connaissances des plantes médicinales. 

Le « boruca », quant à lui, est un dialecte principalement parlé à la frontière avec le Panama  dans la zone sud de Puntarenas. C’est un dialecte qui se perd petit à petit car seulement quelques personnes âgées le parlent couramment de nos jours. Les jeunes restent unilingues, en effet, l’apprentissage des langues à l’école prenant le dessus sur le reste, les traditions orales se perdent plus facilement. Ils comprennent généralement le boruca mais ne le parlent pas.

Le « guaymí » est également utilisé dans les mêmes zones géographiques. Le dialecte varie d’une région à l’autre du pays, les prononciations sont toutes différentes. 

Le « maleku », aussi connu sous le nom de « guatuso », se parle essentiellement dans la zone nord-ouest de la province d’Alajuela. Environ 800 personnes parlent encore couramment cette langue. 

L’apprentissage de ces langues est tout à fait possible quoique difficile. Un traducteur et interprète aidera grandement lors des visites. Certains guides parlent couramment l’anglais et le français, ce qui vous permettra de rentrer directement dans la culture de ces différents peuples.

Les Chorotega, eux, étaient les indiens d’Amérique centrale présents sur le territoire sur la côte pacifique du Guanacaste lors de l’arrivée des Espagnols. La langue s’est éteinte au fil des années. Ils vivaient principalement de l’agriculture, de la chasse et de la pêche. Ils étaient spécialisés dans la poterie et fabriquaient beaucoup de pièces qu’ils commercialisaient.