Puerto Viejo de Talamanca : immersion culturelle dans les Caraïbes Sud
Puerto Viejo de Talamanca entre gastronomie, musique et farniente
En Bref : Eaux turquoise, hamacs, cocotiers, plages de sable blanc… bienvenue à Puerto Viejo de Talamanca ! Petit village des Caraïbes Sud aux maisons bariolées de couleurs vives, Puerto Viejo est tout ce qu’il y a de plus représentatif de la culture caribéenne du Costa Rica. D’ailleurs, et à ce qu’il paraît, le temps passe plus lentement à Puerto Viejo.
Situé entre Cahuita et Manzanillo, Puerto Viejo est un petit village qui est resté très authentique. Il est situé dans un parc national, avec de magnifiques plages, un arrière-pays totalement méconnu des touristes, une végétation luxuriante et une faune vivace.
Il est très commun de voir des animaux dans cette région. Notamment les paresseux, vous devriez en apercevoir en allant jusqu'à la pointe de Cahuita. Vous pourrez aussi visitez le Jaguar Rescue Center qui est un centre de réintroduction et de sauvetage, très recommandé ou le sanctuaire des paresseux à Penshurt, mais l'ambiance est moins à la réintroduction qu'au tourisme.
Comment y aller et comment se déplacer une fois sur place ?
Puerto Viejo et les Caraïbes Sud en général sont relativement faciles d’accès, que ce soit en bus, en avion ou en voiture. C’est d’ailleurs l’une des rares destinations du Costa Rica qui se visite facilement en transports en commun et ne requière pas impérativement la location d’un véhicule 4x4.
En voiture, deux choix de routes sont possibles :
- En prenant la 32 qui traverse le parc national Braulio Carillo, elle passe par Guápiles, Siquirres, pour rejoindre Puerto Limón et il faudra longer la côte ensuite sur la route 36.
- En passant par Cartago, Paraíso et Turrialba via les routes 2 et 10 pour retomber sur la 32 à Siquirres et il faudra poursuivre au sud jusqu’à Puerto Viejo de Talamanca.
Il faut avoir à l’esprit que prendre la 32 à travers le Braulio Carillo est plus rapide que passer par Turrialba. Néanmoins, cette première option est sujette à des éboulements fréquents qui bloquent le passage. Prudence, donc !
En bus, il faudra se rendre au terminal MEPE dans le Barrio México à San José. Il y a 5 rotations par jour, le premier bus part à 6 h 00 du matin et le dernier part à 16 h 00. Compter minimum quatre heures de route, voire cinq heures si la route 32 est bloquée et que le bus doit passer par Turrialba. Généralement, un ticket coûte entre 5 000 et 10 000 colones.
En avion : le village n’est pas directement relié à la capitale San José en avion. Il sera d'abord nécessaire d'atterrir à l’aéroport de Puerto Limón puis prendre un bus en direction de Puerto Viejo. L’aéroport de Limón a des liaisons intérieures également, notamment avec La Fortuna (et son parc national du volcan Arenal) ou Tortuguero. La compagnie Sansa propose des vols de Alajuela a Limón environ 3 fois par jour en fonction de la saison. Les horaires des vols changent souvent, il faudra donc vérifier les horaires sur leur site.
Et sur place, pourquoi s’embêter à se balader en voiture ? Des locations de vélos sont possibles à chaque coin de rue (littéralement) pour pouvoir passer de plage en plage rapidement. Les routes dans ce coin là sont en très bon était et serpente entre les cocotiers. À la journée, pas besoin de compter beaucoup plus de 5.00 USD.
De Old Harbour à Puerto Viejo
Avant de devenir une destination touristique, Puerto Viejo était un petit village de pêcheurs visité principalement par des embarcations (panaméennes, mais également jamaïcaines) de passage.
Puerto Viejo voit une population pérenne s’installer à partir de la fin du XIXe siècle : la construction du chemin de fer entre San José et Puerto Limón demandait énormément de main d’œuvre dont la plus grande partie fut appelée depuis la Jamaïque. Après la construction, la main-d’œuvre s’installa à Puerto Limón et sur des petits villages de la côte.
C’est donc à cette époque que naît Puerto Viejo. Il prend d’ailleurs le nom de Old Harbour, du fait même de la grande population d’origine jamaïcaine, et donc anglophone, s’y étant installée.
C’est après la guerre civile de 1948 que Old Harbour est espagnolisé. Le nouveau gouvernement implémente de nombreuses mesures pour intégrer la zone caraïbe au reste du pays : l’espagnol devient la langue officielle de la région et les noms des villes et villages passent à l'espagnol. Old Harbour est traduit littéralement pour donner Puerto Viejo.
Le petit village continue de survivre grâce à l’exploitation de la banane dans la seconde moitié du XXe siècle. À cette époque, il est connu d’à peine quelques surfeurs qui viennent s’y installer pendant la saison humide à la recherche de la vague la plus puissante du pays : la salsa brava. Puerto Viejo est alors bien compliqué à atteindre : jusque dans les années 2000, la ville n’était reliée à Limón que par un simple chemin de terre qui augmentait sensiblement la durée du voyage et les ponts sur les rivières étaient emportés à chaque crue.
Aujourd’hui, les infrastructures routières permettent que, quel que soit le niveau des précipitations, Puerto Viejo soit accessible tout au long de l’année. La construction de meilleurs ponts fait également que le village ne souffre plus des aléas de la météo.
Culture, plages et surf
Si Puerto Viejo est connu, c’est autant pour sa culture d’origine jamaïcaine que pour ses plages et ses spots de surf.
La culture de Puerto Viejo est à peu près comparable partout sur la côte des Caraïbes : la population d’origine est principalement issue de l’immigration jamaïcaine du XIXe siècle. Au programme : reggae, calypso, nourriture à tomber par terre et autres.
Puerto Viejo est connu pour sa célèbre vague, la « salsa brava », les locaux l'ont surnommé « la râpe
à fromage ». C’est la vague la plus puissante du pays, déboulant sur la petite plage de Puerto Viejo. Attention, c’est un reef-break qui pourra être surfé uniquement par des connaisseurs !
Ce coin de paradis abrite quelques-unes des plus belles plages du pays. Il est possible de se balader sur la grande plage de playa Negra, la seule plage de sable noir des Caraïbes Sud, ou sur la plage de Cocles, les vagues sont de bonne qualité (qui convient plus pour les débutants). Plus au sud, les jolies playa Chiquita et playa Punta Uva. Playa Chiquita se caractérise par de nombreux coraux à fleur d’eau. La baignade y est interdite lorsque le temps se gâte du fait de nombreux courants. La plage de Punta Uva et sa crique est, quant à elle, parfaite pour la baignade, étant abritée par la pointe qui jouxte la plage. Il est même possible d'y pratiquer le snorkeling (masque, palme et tuba) sur la pointe, des coraux et des poissons multicolores s’y côtoyant dans les fonds marins.
Plusieurs activité nautiques sont proposés dans cette région : paddle, kayak et farniente sur le sable fin (si si, c’en est bien un). Avec évidemment le snorkeling et la plongée bouteille pour admirer la vie sous-marine. Tout est dans les activités partenaires Premium du Réseau Solidaire ToutCostaRica.
Et pour s’immerger un peu plus dans cette culture propre aux Caraïbes, découvrez la gatronomie locale afro-caribéenne mais aussi le processus de production de cacao. Parcourez les nombreux sentiers en marchant ou en vélo, dansez sur les musiques effrénées caribbéennes, relaxez-vous dans un centre de yoga au milieu de la végétation. Et pour profitez de tout ça, de nombreux hébergements partenaires sont présents pour y passer un séjour incroyable.