Les singes au Costa Rica : où trouver les animateurs de la forêt ?

En bref : Au Costa Rica, les singes sont omniprésents et offrent aux visiteurs la chance unique de les observer dans leur habitat naturel. Que ce soit dans les forêts, le long des rivières ou sur les plages ensoleillées, découvrez où rencontrer ces fascinants primates et apprenez-en davantage sur leur mode de vie et leur comportement.

Le Costa Rica est connu autant pour ses  forêts  tropicales à la végétation luxuriante que ses plages paradisiaques de sable fin. Un point commun unit ces deux environnements pourtant si différents : les singes !

Les quatre espèces de singes présentes au Costa Rica sont réparties sur tout le territoire, rendant une rencontre avec l’une d’entre elles quasiment inévitable. Fascinant par leur sens du spectacle, ils sauront à coup sûr animer votre séjour au Costa Rica. Pour ne manquer aucun de ces primates, voici les informations à connaître sur chacun d’entre eux :

Le capucin à tête blanche :

Probablement le plus facile à trouver d’entre tous, le capucin à tête blanche vit principalement près des plages autant sur la côte Pacifique que la côte Caraïbes. Rendez-vous dans les parcs nationaux de Cahuita, Manuel Antonio et du Corcovado pour le croiser à coup sûr. Dans le reste du pays, il est possible de l'observer, mais il sera sans doute un peu moins représenté. Il est facilement reconnaissable à sa petite taille, sa fourrure blanche au niveau de la tête et à son visage très expressif.

Ce singe a un régime alimentaire omnivore, il est donc possible de le voir se nourrir d’insectes comme de fruits. Le capucin à tête blanche est connu pour sa grande intelligence, et est même considéré par de nombreux scientifiques comme le singe le plus malin d’Amérique latine. Signe de son ingéniosité, il a été déjà observé en train de construire des outils (autant utilisés pour chasser que pour se défendre), il est également capable d’établir des stratégies de chasse élaborées pour arriver à son but.

Le singe hurleur :

Comme son nom l’indique, le singe hurleur n’est pas vraiment connu pour sa discrétion. Avec un cri pouvant être entendu jusqu’à 4 kilomètres, celui qu’on appelle « Mono congo » tient même le record du monde de l’animal le plus bruyant.

Avec une telle puissance vocale, n’importe qui pourrait s’attendre à un très grand singe comme un gorille, et bien pas du tout ! Le mâle, à l’origine de ce cri si particulier, ne mesure qu’entre 60 et 90 centimètres. Cet hurlement a pour fonction de prévenir la troupe des dangers approchants ainsi que pour marquer leur territoire.

A l’instar du capucin, il est tout à fait possible de voir (ou plutôt d'entendre) ce primate caché dans la canopée d’une forêt tropicale, comme dans un manguier près d’une plage de rêve. Que votre itinéraire vous emmène près du volcan Arenal, dans les forêts nuageuses de Monteverde ou encore sur la péninsule d’Osa, il devrait donc être facile de le repérer.

Même s’il est relativement habitué à la présence humaine, le singe hurleur garde généralement ses distances et reste plutôt en hauteur pour déguster fruits et feuilles. Il faudra donc regarder en l’air pour avoir une chance de le trouver.

Le singe araignée :

Si un adjectif devait décrire le singe araignée, ce serait sûrement « acrobate ». Habitués des grands sauts entre les arbres, le singe araignée est particulièrement reconnaissable par ses longs membres et par l’usage de sa queue. Celle-ci, longue, musclée et préhensile, peut supporter aisément le poids de son corps et lui sert comme un cinquième bras, lui offrant au passage une capacité de mobilité extraordinaire.

En raison de l’activité humaine et du braconnage, le singe araignée a vu sa zone d’activité grandement réduite sur le territoire costaricien par la destruction de son habitat naturel, et est maintenant menacé d’extinction. Il est maintenant observable dans les forêts profondes peu habitées. Il est par exemple possible de l’observer dans la Vallée Centrale, vers les forêts humides de Puerto Viejo de Sarapiqui, les mangroves de Tortuguero ainsi que dans la réserve naturelle de Curu où il est protégé.

Le singe araignée se nourrit principalement de plantes sous toutes leurs formes (de la racine, aux feuilles en passant par les fleurs et les fruits), ce primate descend très rarement au sol, principalement pour échapper à ses prédateurs (comme le jaguar) qui n’ont naturellement pas son habilité dans les arbres.

Le singe écureuil :

Indiscutablement le singe le plus mignon du Costa Rica, le « mono titi » est facilement identifiable par sa toute petite taille (environ 40 cm) et son pelage roux. Il allie très efficacement rapidité, goût pour le jeu et habilité. Il vit en groupe, a un régime omnivore et reste lui aussi en hauteur pour éviter ses prédateurs. Pour réussir à prendre une belle photo de l’un d’entre eux, il faudra prendre son mal en patience car ils tiennent rarement en place ! Contrairement à ses comparses, sa présence est très localisée, étant donné qu’il est observable uniquement dans les parcs nationaux du Corcovado et de Manuel Antonio.

Son côté spectaculaire et son allure pouvant attendrir n’importe quel voyageur le rencontrant a fait de lui une cible prioritaire du braconnage ces dernières dizaines d’années. Certaines personnes les gardant en captivité pour les revendre en tant qu’animaux de compagnie. Cette tendance mène petit à petit les singes écureuils vers l’extinction. Un gros travail est aujourd’hui mis en place au Costa Rica pour les protéger, mais encore beaucoup de chemin reste à parcourir.

Quel comportement adopter auprès des singes ?

Si certaines espèces de singes sont très sociables et peuvent paraître amicales, les singes n’en restes pas moins des animaux sauvages, il est donc nécessaire de prendre quelques précautions pour éviter les accidents.

• Ne pas toucher les singes : encore une fois, même si un singe peut paraître rigolo et amical, ses réactions restent imprévisibles, essayer d’établir un contact physique avec l’un d’entre eux est le meilleur moyen de se faire attaquer (de plus, ceux-ci portent de nombreuses bactéries et maladies dangereuses pour l’homme).
  
  
• Ne pas nourrir les singes : ce point relie le précédent, aucun contact avec les singes. Nourrir les animaux sauvages les habitue à cette pratique, les rendant habitués à ce comportement, et pouvant les rendre agressif si quelqu’un ne lui en offre pas (de la même manière, il ne faut pas sortir de nourriture en leur présence).
  
  
• Éviter les objets brillants : ils attirent l’attention des singes qui voudront vous les voler. Si un animal vous chaparde quelque chose, il ne faut surtout pas essayer de le récupérer. Il ne reste qu’à prier pour que le filou se désintéresse de son butin rapidement.
  
  
• Les garder à l’œil : les singes sont vifs et habiles, la moindre seconde d’inattention peut mener à un vol éclair. Cela vaut aussi sur les plages, un sac contenant de la nourriture sans surveillance est souvent conséquence de larcin par les capucins.

• Eviter les selfies : si une photo avec un singe peut paraître une idée de souvenir mémorable, il est probable que celui-ci devienne agressif à la vue de son reflet.
  

• En cas de singe agressif : il faut s’éloigner doucement, en montrant clairement que vous n’avez rien dans les mains qui pourrait les intéresser, et surtout garder son calme. Si vous courrez, le singe se sentira supérieur, rendant l’agression encore plus violente.