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Corcovado : immersion dans le parc national le plus sauvage du Costa Rica

Le parc national du Corcovado est l’une des plus belles réserves écologiques de la planète.

En bref : Bienvenue au Corcovado, le parc national le plus sauvage du Costa Rica (mis à part peut-être celui de La Amistad) ! Coincé entre la côte du Pacifique Sud costaricien et le Golfo Dulce, il n'est pas à confondre avec le Christ Rédempteur de Rio de Janeiro. Le parc national du Corcovado s'étend sur la quasi-totalité de la péninsule d’Osa, l’une des deux péninsules que comporte le pays (avec celle de Nicoya plus au nord). 


C’est LE parc pour aventuriers du Costa Rica : évoluer dans des forêts tropicales primaires et secondaires, croiser les quatre espèces de singes ticos (capucins, hurleurs, araignées et écureuils), le fameux tapir de Baird et de nombreuses essences d’arbres endémiques ... le Corcovado a tant à offir.
À lui seul, le parc national concentre près de
2,5 % de la biodiversité mondiale. Bienvenue dans un des hauts lieux de biodiversité du Costa Rica et du monde.

Entrée parque Corcovado, Osa, Costa Rica - ©Alice Parrieus

Généralités sur le parc national

Le Corcovado est l'un des écosystèmes les plus uniques d'Amérique Centrale. Il abrite la moitié de toutes les espèces du Costa Rica.

Jusque dans les années 1950, la péninsule d’Osa reste une région du pays extrêmement compliquée à rejoindre. La route reliant Puerto Jiménez au continent n’existe pas (il est possible d'y arriver uniquement par voie aérienne ou par bateau depuis Golfito). Puerto Jiménez est alors un lieu de bagne pour de nombreux repris de justice costariciens. Le développement du pays et la construction d’une piste reliant le sud de la péninsule au reste du pays voit le début de l’exploitation forestière de cette partie du pays à partir des années 60 : les agriculteurs et les bûcherons s’installent sur place. De l'or est également découvert dans la région dans les rivières Tigre ou encore Agujas. Cela provoque une petite ruée vers l’or dans la forêt tropicale. Il est encore possible de croiser quelques mineurs qui travaillent à l’intérieur du parc et aux frontières immédiates du parc, même si cette pratique est complètement illégale. 

C’est en 1975, pour parer à la destruction de l’environnement et pour protéger la dernière forêt primaire tropicale humide du Pacifique d’Amérique centrale, que le gouvernement costaricien crée le parc national du Corcovado. National Geographic l'a même qualifié d'endroit le plus intense du monde en termes de biodiversité. Près de 45 000 hectares terrestres sont désormais protégés et près de 3 500 hectares en mer. À cela s’ajoute une zone tampon pour protéger encore plus les frontières du parc : la Reserva Forestal Golfo Dulce qui vient par ailleurs servir de corridor entre le parc national du Corcovado et le parc national Piedras Blancas.

Corcovado, Osa, Costa Rica
 

Le saviez-vous ?
Avant sa création, de nombreuses zones du parc national étaient alors occupées soit par de petits agriculteurs (notamment où l’on retrouve la station de rangers de La Sirena), soit par des bûcherons ou encore par des mineurs. Lorsque le parc national fut créé, ces agriculteurs et bûcherons furent déplacés dans d’autres régions du pays, du côté de Golfito ou encore de Sarapiquí.

Aujourd'hui, le Corcovado reste l’un des parcs nationaux les plus sauvages du Costa Rica. Il se visite quasiment toute l’année (il est fermé en saison des pluies en septembre et en octobre). La meilleure époque pour le visiter s’étale de décembre à mai. Les mois de janvier, février et mars sont les plus secs et chauds alors que les mois d’avril et de mai voient les premières pluies arriver.

Le parc concentre :

  • ⅓ des espèces d’arbres du Costa Rica (près de 700). Certains d'entre eux peuvent aller jusqu'à 60 mètres de haut.
  • 140 espèces de mammifères : de nombreux félins, le grand fourmilier, le tapir de Baird, les paresseux, etc. 
  • Plus de 10 000 espèces d’insectes.  Il est par exemple possible de rencontrer des scarabées aux couleurs vives et des chenilles qui se camouflent habilement parmi les feuilles.
  • Près de 200 espèces de reptiles (tortues, serpents, grenouilles, iguanes, etc.)
  • Couvre plus de 40% de la Péninsule d'Osa. 
Corcovado, Osa, Tapir, Costa Rica - ©Alice Parrieus

Comment y accéder et comment le visiter ?


Du fait de sa taille, de sa morphologie et de son éloignement du centre du pays et de sa capitale, le parc reste assez compliqué à rejoindre. Quelques conseils ci-dessous pour vous y rendre.

  • Comment arriver dans la péninsule d’Osa ?


Le parc national se visite à partir de deux villages :
Bahía Drake et Puerto Jiménez.

Puerto Jiménez est le chef-lieu de la région avec près de 1 000 habitants. Vous y trouverez des banques, hôpitaux et toutes les commodités.
Bahía Drake est en réalité un petit village constitué de quelques maisons, pas mal d‘hôtels et de nombreux lodges perdus au milieu de la végétation luxuriante. Il n'y a pas de banque sur place, pensez à avoir assez d'espèces avant votre arrivée !

Plusieurs moyens pour arriver à destination depuis San José :

  • En avion ou en avionnette qui desservent les aérodromes de Puerto Jiménez et Bahía Drake. Il faut compter 45 minutes depuis la capitale.  

    Attention, Il y a de moins en moins de compagnies aériennes qui volent au Costa Rica... La compagnie Natureair a abandonné en partant avec la caisse, 2 microcompagnies se sont lancées mais ont déjà arrêté sans rien rembourser... reste Sansa mais appartenant à un groupe dont on sait peu de choses. On est loin des recommandations du Réseau Solidaire. 

    D'autant que ces petits avions sans soute annoncent clairement que, si besoin, les bagages peuvent arriver via un autre vol s'il n'y a pas assez de place dans le vôtre.
    Enfin, le prix du billet d'avion pour s'y rendre est très cher ! 

  • En voiture : La plupart des voyageurs choisissent de rejoindre Puerto Jiménez en voiture. Puerto Jiménez est accessible en 8 heures de route depuis San José. La route est en bon état. Il suffit de longer la route côtière et bifurquer au niveau de Chacarita.
    Pour Drake, il est possible d’y accéder depuis Sierpe. De là, laisser la voiture sur le parking surveillé, environ 10 USD par jour, et rejoindre Bahia Drake en bateau.

  • En bus : Pour aller à Puerto Jiménez depuis San José, c'est avec la compagnie Grupo Blanco, 1 bus par jour direct pour environ 20 USD.
    Pour Drake, un bus relie la capitale à Sierpe. De là, le bateau rejoint Drake. 
    La compagnie qui propose ce trajet est la compagnie Tracopa.
  • En bateau vous avez deux options :

    • Soit depuis Sierpe pour Drake : Vous pouvez garer votre véhicule dans l’un des nombreux parkings surveillés du (très) petit village de Sierpe pour 10 USD/jour (comme expliqué plus haut) puis prendre un bateau jusqu’à Bahia Drake.
    • Attention, les bateaux n’emportent pas de véhicules. Les trajets sont organisés par les agences locales présentes sur place.  
      • Deux créneaux sont disponibles :
        - celui de 11h35 est au tarif de 15 USD.
        - celui de 15h30 est au tarif de 20 USD. Même s’il est un peu plus cher, le créneau de l’après-midi permet de profiter au maximum de la matinée, meilleur moment de la journée pour les activités au Costa Rica.
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      • Pour le retour, les embarquements sont prévus à 7h15 et 14h30 (même système, le bateau du matin est moins cher que celui de l’après-midi).
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      • Soit depuis Golfito pour Puerto Jiménez.
        Les ferrys circulent 4 fois par jour entre Golfito et la station de Puerto Jiménez.
        Tous les services sont directs, sans transfert et durent en moyenne 30 min.
Finalement pas très compliqué de se rendre sur la péninsule d’Osa mais cela prendra du temps en fonction du du moyen de transport utilisé. C’est pour cela qu’il est mieux de passer plusieurs jours, au minimum 3 nuits, dans la région.
  • Visiter le parc national du Corcovado

Les entrées au Corcovado sont très limitées. Il se visite obligatoirement avec un guide. Pour cela, la visite de cette réserve doit s'anticiper. 

Seules quelques portions du parc se visitent. Le reste est une zone de protection optimale. Il y a de nombreux sentiers aux frontières immédiates du parc et au niveau des stations de rangers (les gardes-parc). 

Il y a 6 secteurs visitables au sein du Corcovado : 

  • Le secteur La Sirena : l’un des endroits où il y a lu plus d’animaux au sein du parc. Prévoir 5h de marche. Pas de difficulté majeure de marche, sinon qu'il peut faire très chaud, très humide.
  • Le secteur San Pedrillo est un site de forêt primaire avec un chemin court (3km), il y a une cascade. Elle se trouve près du village. Pour les amateurs d'espèces d'arbres, c'est un très beau site. Pour observer la faune, c'est le contraire. Cette entrée du Corcovado peut s'accéder au départ d'Uvita.
  • Les secteurs Los Patos et El Tigre : pour les amoureux de trecks techniques. Vous vous sentirez dans le coeur du Corcovado avec la majestueuse riviere Rincon. C'est l'une des entrées pour continuer vers la station de la Sirena.
  • Le secteur de los Planes est une destination pour les amoureux des oiseaux. Sur le sentier, vous verrez l'une des premières maisons des "Park Rangers" qui s'y trouve depuis la création du parc national.
  • Le sector de la Leona est le principal accès terrestre du parc national du Corcovado, il donne accès au secteur de la Sirena avec une promenade le long de la plage. C'est une balade moderée. 

Le parc national offre donc des visites à la journée (au départ de Drake pour visiter San Pedrillo ou La Sirena). Ou des excursions (trek) sur plusieurs jours : randonnées entre Los Patos et La Sirena, entre La Leona et La Sirena et vice-versa.

Corcovado, Osa, Costa Rica

Les longues randonnées (celles qui partent de Los Patos ou Los Tigres) sont réservées exclusivement aux grands randonneurs avec de l'expérience. On y marche sur des kilomètres avec des températures avoisinant les 40 ºC et un taux d’humidité à près de 100 %. Les circuits de La Sirena ou de San Pedrillo sont plus adaptés aux voyageurs désireux d'observer les animaux et la forêt primaire.

Il y a beaucoup de choses à penser pour acceder au parc du Corcovado. Le plus simple, et souvent le moins cher, reste de passer par un des partenaires du Réseau Solidaire

En bref, la visite du Corcovado se révèle être l'un des incontournables pour les amoureux de la nature. C'est un exemple d’écotourisme. Il y a également de très belles plages de sable blanc ou noir et une végétation tropicale époustouflante. La faune et la flore sont généralement au rendez-vous pour le plaisir des yeux ébahis des randonneurs. 

Êtes-vous prêt à venir au Costa Rica et sortir des sentiers battus pour découvrir le paradis vert

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