Sur les traces du jaguar au Costa Rica

En bref : Un voyage au Costa Rica est l'occasion pour une expérience unique : approcher un jaguar. Animal mystérieux, prédateur féroce... Quelle est la place du jaguar dans la biodiversité costaricienne ? Où sont les meilleures chances de l’observer ? 

Le jaguar, maître de la forêt tropicale

Le jaguar (panthera onca pour les intimes) est le seul grand félin présent sur le continent américain. Dans la famille des félidés, se trouvent le lion, le tigre, l’once ou encore le léopard. Pouvant atteindre près de 2 mètres de long et peser jusqu’à 150 kilogrammes, ce mammifère carnivore est le plus gros prédateur terrestre au Costa Rica. Par conséquent, il se situe tout en haut de la chaîne alimentaire animale (sans compter les humains donc…).

Si cette espèce attise autant de fascination, c’est d’abord pour son apparence si particulière presque envoûtante : un pelage camouflage brun/jaune tacheté de rosettes noires, un regard translucide et transperçant, une allure qui allie à la perfection grâce et puissance.

• Le jaguar, un chasseur hors pair

Alors que la femelle s’occupe d’élever les petits, le jaguar mâle est sauvage et solitaire. Hormis en période des amours et de reproduction, il vit et chasse seul. Dès l’aube ou au crépuscule, il part à l’affût de ses proies favorites : singes, rongeurs, reptiles (caïmans, serpents) ou encore cervidés. Excellent nageur, il chasse aussi poissons et tortues dans les marécages ou rivières de son territoire. Ces traques peuvent durer plusieurs heures, attendant patiemment en embuscade. Sa mâchoire, plus puissante que celle d’un lion ou d’un tigre, lui permet de briser le crâne de ses proies en un éclair. En safari photo nocturne dans la jungle costaricienne, il est préférable d'embarquer un bon casque de moto ! Blague à part, durant le reste de la journée, il grimpe aux arbres pour faire une bonne grosse sieste.

• Mythes et croyances autour du jaguar
  

S’il y un animal qui était vénéré par les civilisations précolombiennes indigènes, c’est bien le jaguar ! Considéré comme symbole de force et de puissance par les Aztèques notamment, il était aussi pour la civilisation Maya le dieu du monde souterrain. Autrement dit, la personnification de la mort et de la peur.

Sans remonter si loin dans le temps, ce mythe de puissance du jaguar est ancré dans la culture contemporaine avec par exemple une célèbre marque de voiture de luxe qui porte son nom ou encore de nombreuses équipes sportives qui le portent en étendard.

Le saviez-vous ?

Les jaguars peuvent aussi être noirs ! Il s’agit des jaguars atteints de mélanisme (coloration noire d’un pelage).
A ne pas confondre avec la cousine, la panthère noire, qui est un léopard.

Revenir d’un voyage au Costa Rica et avoir pu observer un jaguar dans son habitat naturel, c’est un peu comme avoir gagné au loto : les chanceux sont rares.

Il est encore possible d’apercevoir des spécimens dans les forêts tropicales en Amérique centrale et Amérique du Sud : du Mexique à l’Amazonie.

Habitat naturel du jaguar au Costa Rica

Le jaguar délimite son spot au sein des végétations denses et un climat humide. La présence d’eau est un facteur essentiel pour ce fin nageur : mangroves, rivières, marécages, lacs...

Au Costa Rica, il est encore présent dans les parcs nationaux suivants :

• Corcovado (péninsule d’Osa, Pacifique Sud)
• Tortuguero (Caraïbes Nord)
• Amistad (Cordillère Sud)
• Braulio Carrillo (Vallée Centrale, proche de San José)
• Guanacaste (Pacifique Nord)

Répartition géographique des jaguars au Costa Rica

• Dur à photographier le jaguar ?

Si le jaguar est si mystérieux et prisé, c’est qu’il est extrêmement secret. Se déplaçant principalement la nuit, il faudrait passer plusieurs jours abrité dans une cachette dans la jungle pour espérer en apercevoir… peut-être.

Pour mettre toutes les chances de son côté, Pierre et toute son équipe donne les contacts des meilleurs guides francophones pour vos aventures. Rendez-vous en briefing Chez Pierre pour les petits secrets de l’équipe.

• Le jaguar dans les réserves animalières

Si l’aventure de plusieurs jours dans la jungle ne tente pas des masses, c’est dans les réserves animalières du pays que s'observe sa majesté jaguar. Ce ne sont pas des zoos mais plutôt des sanctuaires pour animaux dans un cadre paradisiaque. Ça vaut vraiment le coup et il est même possible de bénéficier d’une réduction sur certaiins d'entre eux, avec Premium ToutCostaRica.

Le jaguar, une espèce menacée

Selon l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature), le jaguar est une espèce quasi-menacée et est sur le point de devenir « vulnérable » (un cran au-dessus) l’année qui vient.

Le jaguar est au sommet de la chaîne alimentaire, certes, mais reste victime de l’activité humaine.

Bien que des mesures aient été prises pour enrayer la disparition de l’espèce, le jaguar est encore chassé : soit à cause du commerce illégal (trafic de peau) qui incite au braconnage, soit par les éleveurs de bétail qui n’hésitent pas à les tuer pour défendre leurs troupeaux.

 La déforestation, autre danger d’extinction, réduit considérablement l’habitat naturel des jaguars.

Heureusement, le Costa Rica est précurseur dans la politique écologique et la préservation de la faune et la flore avec près de 30 % du territoire protégé.

Depuis 2012, le Costa Rica participe à l’initiative du couloir du jaguar (Programme Panthera) qui vise à favoriser la circulation des jaguars sur un territoire protégé (le couloir) allant du Mexique à l’Argentine ! Ce programme de conservation supporté par de nombreux Etats, associations et sociétés privées devrait bénéficier non seulement aux jaguars mais à toute la biodiversité présente dans les forêts tropicales.

Les conseils du Réseau Solidaire ToutCostaRica pour bien observer les jaguars au Costa Rica

• Faire appel à un guide touristique reconnu pour les observer dans leur habitat naturel.
• Ne jamais s'aventurer seul dans la jungle. Risque de ne pas voir grand chose et de se perdre.
• Ne jamais acheter des peaux, griffes ou dents de jaguar sur les marchés clandestins.
• Préférer les sanctuaires pour animaux ou les réserves animalières plutôt que les zoos pour observer les animaux en captivité.
• Ne pas toucher les animaux sauvages et garder une bonne distance pour respecter leur espace.