Tamarindo : de village de pêcheurs à référence du surf au Costa Rica
Quand l'essor du surf permet à un petit village de devenir une station balnéaire incontournable
Tamarindo : l'évolution d'un village
Il y a une cinquantaine d’années encore, Tamarindo n'était pas le Tamarindo d'aujourd'hui. A l'époque, ce petit village était gardé par une poignée de pêcheurs, plus souvent au large sur leur bateau en bois que sur la terre. Constammant en train de lutter contre le courant et les premières vagues de Tamarindo pour ramener de la nourriture au village.
Aujourd’hui, ces vagues rencontrent un tout autre public, plutôt de type bronzé, cheux longs souvent muni d'une "board".
En changeant la face de ce petit district du Guanacaste, le surf a amplement contribué à la transformation du Pacifique Nord costaricien.
Mais en quoi Tamarindo est une référence pour le développement économique, social et démographique du pays ?
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Quatre maisons et un chemin de terre
Jusqu’aux années 1980, le nord-ouest du Costa Rica se consacre exclusivement à l’exploitation agricole et à la pêche. Sa populations de la côte vit au rythme des marées. C’est le poisson qui forme donc la base de leur existence.
À l’époque, les infrastructures dans cette région sont rudimentaires. Chaque petit village dispose de quelques institutions publiques fondamentales : école, police, centre d'attention médicale, église... Toutefois, Tamarindo est encore trop petit pour être considéré comme tel. Un lieu minuscule qui – ainsi racontent les anciens – compte seulement trois ou quatre maisons et un simple sentier d’accès. C'est avant tout un lieu pour pêcher.
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L'essor touristique des années 1990
Au début des années 1990, il est vrai que certaines populations locales pratiquent déjà le surf, mais ce terrain accidenté n’attire pas les étrangers. Seuls quelques courageux s’aventurent jusqu’ici.

Puis, en 1994, sort la suite du documentaire « The Endless Summer », un classique pour tous les pros et amateurs de surf. Le légendaire dompteur de crêtes et de tubes, Robert August – qui terminera par s’installer à Tamarindo même –, remonte alors sur sa « board » et traverse le Costa Rica pour venir défier les meilleures vagues de la côte Pacifique. Découvrant ainsi les incroyables « spots » qu’offrent Tamarindo et ses alentours, les surfeurs commencent à affluer vers la zone et organisent de nombreuses compétitions. Un an plus tard, l’aéroport de Liberia grandit et accueille son premier vol international venant des États-Unis. Quelque chose d’important se dessine à l’horizon, et en très peu de temps, la province se développe rapidement.
« Tama » aujourd’hui
Près de trente ans après, Tamarindo, ou « Tama » pour les intimes, est devenu un haut lieu de la Pura Vida, du sport et du luxe au Costa Rica.

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Le surf et les sports en général
Le surf est devenue la principale raison de venir à Tamarindo. Plusieurs plages offrent de belles vagues et il y en a pour tous les niveaux. Quand la plage principale de Tamarindo est plutôt pour les débutants, Playa Langosta, Playa Avellanas, et Playa Grande sera plutôt pour les surfeurs un peu plus avisés.
La majorité des hôtels et commerces maintenants présents proposent tous types de produits liés à ce sport : cours ou excursions, ventes ou locations, accessoires ou souvenirs. De quoi s’équiper correctement et découvrir peut-être un talent caché.
Ceci dit, les fous de la vague ne sont pas les seuls à y trouver leur bonheur. Bien d’autres disciplines se pratiquent à Tamarindo et environs, attirant des enthousiastes du monde entier.
Si l'exploration des fonds marins et la recherche d'une alternative au surf attirent l'attention, voici quelques suggestions. Il est conseillé d'enfiler son équipement de snorkeling et de partir à la découverte de la richesse marine locale. Il est également envisageable de faire une escapade en kayak vers des recoins retirés et paradisiaques. Pour une expérience plus dynamique, il est possible de grimper sur un jet-ski et de tracer des cercles le long de la plage. Une autre option serait d'admirer le coucher du soleil depuis un paddle.
Et pour ceux qui préfèrent rester au sec, aucun problème, les manières d’explorer Tama sont loin d’être épuisées. C'est parti pour se lancer dans un tour en vélo tout terrain et pédaler à travers sa géographie irrégulière. Monter dans un autogire et admirer d’impressionnants panoramas visibles uniquement depuis les airs est une autre option. Ou encore, respirer profondément et chercher sa paix intérieure pendant une séance de yoga. Bien sécuriser son harnais et pénétrer la canopée en tyrolienne permet de prendre de la hauter. Ou bien, monter à cheval et se balader tranquillement dans les plaines de l’arrière-pays.
Mais qu’en est-il du budget ? Et bien, sans plus de suspens, Tamarindo est une station balnéaire orientée à une clientèle plutôt aisée, quelques options d'hébergements sont encore accessibles mais il faudra bien les chercher. Son développement en a fait une destination moins accessible à tous.
L’idéal pour savoir ce qui est le plus adapté à ses envies est de choisir parmi les activités affiliées au Réseau Solidaire ToutCostaRica.

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La circulation et les transports
Depuis un peu plus de dix ans, tout le Pacifique Nord et la péninsule de Nicoya connaissent une croissance impressionnante au niveau du réseau routier. Les axes les plus importants sont enfin asphaltés ou restaurés, ce qui raccourcit considérablement les temps de trajets.
Tamarindo n'a qu'une seule route principale, et pour circuler dans les petites rues perpendiculaires, il vaut mieux disposer d'un 4X4. Même les quartiers les plus riches ne sont pas épargnés.
Pour se déplacer sur place, il est recommandé d'avoir sa propre voiture. Les bus sont une option économique, mais ils ont une couverture limitée dans cette région et offrent moins de flexibilité. Les taxis officiels sont rares, ce sont plutôt des taxis privés qui peuvent être plus chers. Cependant, sans véhicule, les taxis peuvent être plus pratiques.
De nombreuses compagnies de navettes sont aussi présentes à Tamarindo et emmènent un peu partout dans le pays.
La petite ville a aussi son propre aérodrome qui est desservi par différents vols intérieurs. Bien que rapide, il faut néanmoins considérer certaines limitations, surtout au niveau des bagages.
Le mieux est de faire valider son itinéraire sur le Forum ToutCostaRica.
Quelques astuces pour y passer un bon moment
Tamarindo a grandi, c’est inévitable, et ses environs avec. Alors, que peut-on y faire ? Voici quelques idées !
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Les alentours et leur potentiel
Tamarindo a entraîné avec lui une dizaine de villages côtiers devenus, eux aussi, des références chics du tourisme. De Danta à Flamingo dans le nord, de Pinilla à Avellanas dans le sud, sans oublier Playa Grande et Langosta qui y sont pratiquement collées.

Très fréquentées par les étrangers – résidents ou non – et les visiteurs nationaux de la Vallée Centrale, Tamarindo et ses environs attirent par leur gastronomie haut de gamme (restaurants, bars, brasseries), leurs logements de luxe (hôtels, villas, lodges) et leurs paysages paradisiaques (plages, montagnes, forêts, couchés de soleil à couper le souffle). S’habituer à la vie des célébrités pourrait presque se faire.
Et pour que les vacances se passent au mieux, toujours penser à sa sécurité. Comme partout ailleurs, il faut garder un œil sur ses effets personnels et objets de valeur. En cas de questions ou de problème, l’assistance francophone ToutCostaRica est joignable 24h/7j.
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Une région en voie de développement
Malgré cette abondance apparente, la périphérie de Tamarindo peine à tenir la cadence. Il est clair qu’un voisinage ne donnant pas directement sur la mer est destiné à rester un lieu de transit. D’où l’intérêt d’ouvrir grand les yeux en y passant. L’identité costaricienne y est encore préservée, car c’est ici que vivent les populations locales depuis plusieurs générations.
Sans aucun doute, Tamarindo est l’olympe des surfeurs rêvant de grosses vagues, de fête et de confort. Tentant ? Alors voici la possibilité de demander les petits secrets ou à rejoindre l’équipe au cours d’un briefing.