Découvrez les richesses de l'île Cocos

En bref : Inspiration romanesque, rêve de plongeur sous-marin, réserve naturelle, décor de cinéma... Non mécontente d’avoir été décrite par le commandant Cousteau comme l'une des plus belles îles du monde (voire la plus belle), elle est également soupçonnée d’être la muse de Robert Louis Stevenson pour son célèbre roman « L'Île au trésor ». 

Îlot perdu à 550 km de la côte Pacifique du Costa Rica, dépendant administrativement de la région de Puntarenas, l'Isla del Coco avec ses 2 400 hectares est un caillou d’origine volcanique au milieu du plus grand océan du globe. Mais le parc marin qui l’entoure représente, lui, une superficie de plus de 200 000 hectares de zone protégée. Ce qui permet à de très nombreuses espèces marines, de profiter d’une aire de protection incomparable dans cette partie du globe. Elle fait partie des parcs nationaux du Costa Rica depuis 1978, même si le braconnage a perduré pendant de nombreuses années, c’est le SINAC qui en assure la protection aujourd’hui.

La protection de ce biotope est d’une importance vitale, non seulement pour le côté unique de certaines espèces endémiques présentes sur l'île elle-même, mais aussi pour ses eaux qui accueillent plusieurs variétés de récifs coralliens. Avec les Galápagos et l'île de Malpelo, l'Isla del Coco complète le couloir marin du Pacifique oriental, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Comme les autres îles, elle fait partie de la chaîne de volcans sous-marins dit « anneau de feu du Pacifique », et a émergé sur la crête sismique qui porte son nom.

Un peu d’histoire

L’île est découverte en 1526 par John Cabezas, explorateur espagnol, mais n'apparaît sur les cartes qu’à partir de 1541 (ou 1556 selon les sources), sous la plume du français Nicolas Desliens, cartographe de profession. Et c’est donc assez logiquement que l’île écrit, malgré elle, les premières lignes de son récit aux côtés des flibustiers, et autres pirates qui écument les mers à l’époque. 

Cet amas rocheux va servir pendant plusieurs siècles de ravitaillement pour les marins. C’est aussi le lieu légendaire où plusieurs pirates de renom semblent avoir caché leurs trésors, alimentant encore plus la légende entourant l'île. Henry Morgan, célèbre pour la mise à sac de "Panama La Vieja", ou William Thompson pour le pillage de Lima, donneront ses lettres de noblesse aux histoires de pirates qui seront romancées dans la littérature. Ils seront à l’origine de plus de 500 expéditions organisées pour rechercher toutes ces richesses… toutes bredouilles et désormais interdites depuis 1994.


La première présence du Costa Rica remonte à 1832 à la suite de l’envoi d’un navire pour le secours d’un équipage chilien. La prise de possession par le pays sera officielle dès la date du 15 septembre 1869. Isolé sur une île, parfait pour le pénitencier érigé la même année qui entraînera l’introduction de cochons, chèvres ou biches, dommageables à l’écosystème de l’île aux cocotiers et aux plages de sable blanc.

Biodiversité et activités

Si l'île Cocos est aussi renommée aujourd’hui, ce n’est pas pour la faune et la flore, même avec près de 600 espèces différentes présentes sur l'île à la végétation luxuriante. La réputation du parc national de l’île Cocos est avant tout basée sur l’expérience sous-marine qu’elle offre aux plongeurs bouteille. Les fonds marins pour faire de la plongée dans les profondeurs tropicales accueillent quantité de coraux, récifs et surtout avec plus de 300 espèces de poissons, Coco est connue pour l’observation des requins-marteaux (protégés car en voie d’extinction).

C’est d’ailleurs cette réputation qui a valu tant de braconnage dans ses eaux, compte tenu de la valeur marchande des ailerons de requins… Mais aujourd’hui, la plongée sous-marine représente l’un des uniques moyens d’approcher la destination. Et c’est pour les plongeurs sous-marins confirmés l’occasion de rencontrer requins, baleines, dauphins, raies manta, tortues et autres poissons tropicaux. 

Attention, les beaux sites de plongée ne sont pas accessibles aux débutants, les conditions pouvant être difficiles. Les opérateurs proposent également des options de nitrox sur les croisières pour les plongeurs certifiés. Selon la saison, requins-baleines, baleines ou dauphins peuvent être observés en snorkeling.

Les privilégiés qui auront la chance de réaliser le rêve de découvrir les petites îles de la réserve au cours d’un séjour plongée tropical, ne pourront le faire qu’après 36 h de traversée depuis le golfe de Nicoya et son port, Puntarenas. Dépaysement garanti avec, chaque nuit, une escale dans l’une des 2 criques bordant les plages paradisiaques, sans excursions à terre, faisant la part belle aux activités nautiques. En plus de longues listes d’attente, il faudra aussi mettre la main au portefeuille, avec un tarif autour de 5 000.00 USD pour 10 jours de croisière, et un tarif d’entrée au parc national d’environ 500.00 USD. Deux compagnies opèrent pour partir en croisière, avec des options tout compris depuis San José. Ce sera le prix à payer pour découvrir l’un des 10 meilleurs spots de plongée au bout du monde.