Le Gallo Pinto au Costa Rica : démarrer la journée comme un roi

En bref : Le gallo pinto, délice matinal du Costa Rica, symbolise l'équilibre entre tradition et saveurs. Né pour nourrir les travailleurs, ce mariage de riz, haricots, et épices offre un petit déjeuner végétarien et sans gluten, plein de vitalité. À déguster partout, ce mets incontournable révèle les richesses culinaires de l'Amérique centrale, une expérience à savourer dès le lever du soleil !


Le Gallo Pinto est le petit déjeuner par excellence au Costa Rica. C’est un plat traditionnel riche et consistant qui permet de commencer la journée de bon pied. Ici, brioche, pain, beurre et confiture sont rarement au menu pour le p’tit déj. De manière générale, on ne petit-déjeune pas sucré au Costa Rica mais salé ! Le gallo pinto remplit son contrat : il est savoureux, remplit l’estomac et donne suffisamment d’énergie pour une journée pleine d’activité ! Et l’avantage, c’est que c’est un plat végétarien sans gluten !

Naissance et origine du Gallo Pinto

Historiquement, le Gallo Pinto a fait son apparition pour nourrir les ouvriers et travailleurs costariciens avant leurs départs pour une rude journée de travail au champ ou à la ferme. L'habitude était alors de récupérer les restes de riz et haricots du déjeuner et dîner de la veille, de les mélanger et d’y rajouter oignons, poivrons et coriandre. En bref : mélanger les aliments du plat principal de la veille (du casado, donc), et le tour était joué ! À cela il suffisait d’ajouter œuf ou fromage pour constituer un petit déjeuner complet : c’est effectivement un excellent repas riche en protéines et en fibres pour pouvoir attaquer une longue journée.

Si l'origine exacte du nom "Gallo Pinto" reste à ce jour inconnue, il semblerait que ce plat doive surtout son nom à son apparence : les grains de riz blanc et les grains noirs des haricots ainsi mélangés rappelleraient le ventre tacheté et coloré du coq (« gallo » signifiant « coq » en espagnol).

La recette de cette spécialité culinaire (icône de la gastronomie costaricienne) varie sensiblement d’une région à une autre au sein même du Costa Rica et entre les autres pays centraméricains (on le retrouve également au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua et au Salvador). Quoi qu’il en soit, sa composition et ses ingrédients de base restent les mêmes : oignon, poivron, coriandre, riz et haricots noirs ou rouges. Dépendant de la région où il est fait et des traditions culinaires, il peut acquérir de nouvelles saveurs et être plus ou moins parfumé. Le cumin, le paprika, les piments (piment rocoto, piment panaméen, etc.), l’ail et le lait de coco rentrent parfois dans sa préparation. Le Costa Rica y ajoute bien évidemment son ingrédient secret : la salsa Lizano, une sorte de sauce anglaise épaisse très aromatique. 

Aujourd’hui, de nombreuses variantes existent : on y ajoute alors du jambon, du lard fumé, du ragoût de viande de bœuf, des bananes plantains, des galettes de maïs (tortillas), ou encore des œufs brouillés comme accompagnements. Bref, un délice pour les papilles !  A cela, il suffit d’ajouter un jus de fruit frais et le tour est joué. 

Différences entre le plat du Costa Rica et celui du Nicaragua

Le saviez-vous ? Le Gallo Pinto n’est pas uniquement revendiqué comme plat national par le Costa Rica. Le Nicaragua revendique également sa création. Petite différence : de l’autre côté de la frontière, il s’écrit en un seul mot, soit, « gallopinto »... et ne comporte pas de salsa Lizano ! Autre subtilité : traditionnellement, le Costa Rica utilise des haricots noirs alors que le Nicaragua utilise des haricots rouges. 

C’est évidemment un conflit entre les deux pays qui ne fait pas de victimes : le Costa Rica et le Nicaragua se disputent la paternité du plat !  A tel point que pendant des années, les deux pays ont fait la course pour le record du plus grand gallo pinto réalisé. Et c’est le Nicaragua qui en détient le record depuis 2007 (homologué par le Guiness World Book, si si).

Où le goûter ? 

Le Gallo Pinto est servi partout et à n’importe quel moment de la journée même si c’est normalement une spécialité servie pour le petit déjeuner. Il est servi dans les « sodas », les restaurants ou les buffets des hôtels. C’est en général le plat le moins cher : raison de plus pour le goûter et commencer la journée de bon pied ! Il est tellement répandu que vous pourrez le trouver absolument partout.

Généralement, les hôtels vous proposeront un petit déjeuner « typique » (Gallo Pinto, œuf, etc.), un petit déjeuner « continental » (pancakes, sirop d’érable, tartines, beignets, etc.) ou un assortiment de fruits. À moins d’être chez un hôtelier français qui vous surprendra avec des crêpes, pâtisseries ou viennoiseries maison, typiques de chez nous.

Le Gallo Pinto est une institution qui se retrouve dans toute l’Amérique Centrale sous différentes formes, chacun à sa sauce. 

Et si vous passez à Alajuela ou San José, n’hésitez pas à demander où trouver les meilleures spécialités culinaires et les meilleurs plats typiques à un membre de l’équipe lors du traditionnel briefing. Succès assuré !